Saudad
Automne
Dans le village
Il flâne
Aux feuilles jaunies les larmes
Automne
Ô qu'il a mal Oh anges
Automne
Saison amère,coeur aphone
Sur la place
Passent hommes et femmes
Il ne voit que des formes
Capuches,manteaux et ombres
Sur la place
L'automne
Les voitures fantômes
Dans le doute dans la marge
Seul sur un blues seul sur la vague.
Quelques mots inédits du 13.11.17 qui avec le choc #Hamas #Israël me semblent malheureusement toujours d'actualité.
J'ai mal à mon silence
J'ai mal à mon enfance
J'ai mal à mon Orient
Je suis un.e enfant
Je suis innocent...
Entre bombes et néant
Je grandis là-bas en Irak,en Syrie,en Iran
J'ai mal à ma jambe perdue
J'ai mal à mon crâne éclaté
J'ai mal à mon Orient
Je suis un.e enfant
Je suis innocent...
Entre prisons,hôpitaux,obscurantisme
Je grandis là-bas au Yémen,à Téhéran,en Palestine
J'ai faim
J'ai faim de vivre
Et de rire
J'ai faim d'espoir
J'ai faim de paix
Le rideau de fer
Est venue la camarde,est tombé un cyprès
Les ombres dansent et racolent...
Une abeille loge dans ma tête
Un oiseau s'est niché dans mon cerveau.
Tu es parti là-haut dans la grande certitude. Comment? A vrai dire,cela importe peu... Tu es partie.
Ici le ciel à nouveau lacéré pleure des algues brunes;ici,étêtés,les yeux dans les veines du plancher,nous tenant et le coeur et le main nous te cherchons... Nous ne trouvons qu'une noirceur noircissant le noir horizon de l'écueil.
Que deviens-tu là-haut dans la grande certitude? Dis,donneras-tu de tes nouvelles? Vois comme une partie de nous-même s'est échappée;vois nos esprits étuvés.
Tu es parti là-haut dans l'insondable,l'insonorisé. Ici,devant le rideau de fer,une ombre chaude vient nous le rappeler.
L,Absent...
Son ombre passe
Elle passe et repassera
Le drap de la vraie solitude.
A en croire Cnews -et leurs acolytes LR,RN,Reconquête?-;si nous ne participons pas à la manifestation contre l'antisémitisme nous sommes des islamistes radicaux! Raccourci simpliste qui,comme cette manif,ne servira qu'à fracturer un peu plus la société d'autant plus qu'ils oublient qu'il est encore un peuple un tant soit peu lucide et intelligent;peuple qui aurait manifesté si la cause défendue avait été unitaire,à savoir lutter -En même temps- contre l'antisémitisme,l'islamophobie,la christianophobie.
On aurait pu ainsi évaluer ce qui reste de forces démocrates et humanistes en cette république étouffante,déclinante et désarticulée.
On aurait pu ainsi éclairer politiques et journalistes qui nous prennent pour des abrutis,nous globalisent toujours (les Français ci,les français ça)... Sachez mesdames et messieurs que nous ne sommes pas dupes,que nous voyons clairs et honte à vous pour les tentatives de manipulations politiciennes et médiatiques de ces derniers jours.
N'en déplaise à Cioti,Macron et peut-être aussi Mélenchon disent ne pas se rendre à la manif et ont bien raison de se placer au-dessus de la mêlée de cette manif qui,à son origine,en appelait au peuple et à l'unité et qui,en fait,n'est qu'une farce grossière.
Christianophobie
Antisémitisme
Islamophobie
Trois fléaux dont,partout dans le monde tous politique et gens de cultes usent et abusent aux seules fins de nous diviser,nous ravaler au rang de médiocrités.
Débarrassons nous de ces gens-là;intégrons que God,Allah,Dieu est au-delà de toutes confessions et nous aurons fait un grand pas vers l'unité,le respect et la paix.
Un siècle chaotique
Un siècle au bord de l'anarchie disent les incultes
Un siècle chaotique
Un siècle au bord de la décadence dit le pessimiste
Un siècle chaotique
L'Anarchie n'est pas ce qu'ils disent;l'Anarchie,au-delà de toute doctrine politique,est philosophie dit le sage anarcho-humaniste.
Un siècle chaotique,un siècle de rupture
Un siècle trop loin de Proudhon,trop loin de la Commune dit le militant anarcho-pacifiste.
Un siècle chaotique
Un siècle où le respect,la responsabilité individuelle,la conscience collective,l'amour;bref,l'Anarchie sont bafoués,foulés au pied,muselés par des voyous politiques ne défendant que leurs intérêts et leurs égos;des voyous apeurés de voir un jour l'homme debout.
Un siècle chaotique,un siècle prometteur dit l'optimiste quelque peu mystique et rappelant que du Chaos sont nés le Jour et la Nuit.
Lassitude
Ou
Le saule atrophié
Un trouble traverse ma loupe
Défraie mes manques,mes amours -oh mistoufle-
Il reste peu à dire,il n'y a rien à faire
"La vie serait-elle perdue pour Nous"* -oh misère!-
Cet amour,cet amour qui nous dresse et nous baise
Cet amour rêve universel et privé -oh galère!-
Cette vie qui s'échappe,s'échappe...Et je crève
Je crève de t'aimer,Toi,vous,eux -Quelle merde!-
Finirai-je par haïr mon unique richesse?
Eplorés mes rameaux tombent sur du papier
Je les déshabille entre les lignes et les cahiers
Les mets à nu devant les passagers
Les sèche avec les feuilles mortes,les fards de la liberté
Je les enterre au-dessus du rêve enchanté
Une pellicule pourrie couvre mon écorce et sa destinée.
Dans la dilatation du temps et de l'espace
Je divague,ne fais que passer;
Parfois mon horizon me toise
Incrédule je scrute ses horizons dévastés...
Entre cette ombre et moi,entre moi-même et le soleil
La mort se promène au bras d'un arc-en-ciel;
Je ne suis qu'un saule marchant larmes basses
Spongieuse la terre absorbera mes lacrymales.
Vivre! Vivre au-delà de cette escroquevie!
Le crépuscule écorche mes branches
Je ne fais plus de bourgeons;incliné
Le tronc n'est plus que plaies
Les racines me démangent,rares se font mes larmes
Vite! Offrez-moi du consistant,donnez-moi de l'engrais
Non! Non je ne dois pas tomber;comprenez...
...Les oiseaux,les insectes,tous très chers pensionnaires
Que diraient-ils si j'me tirais de l'affaire?...
"Je crois que le monde n'a pas été taillé à mes mesures."
(P. Djian)
Au réveil le dépit
La trame de l'ennui.
Se mettre debout pour se faire petit
Cravacher,cravater
Sa vie soi-disant gagner
En fait consigner l'être,le déposer;
Le nier...
En lui tuer "l'artiste" et s'en remettre au pire
Dés lors obèse moisir,servile périr.
Ah oppression,supplice...
Dépit à se tenir au monde
Sottise à s'y ternir;
A deviner les rapaces
Instincts tueurs et sauvages
A suivre l'insatiable vermine
Nauséabondes déprimes;
Ah oppression,supplice...
Fuir!
Fuir cet enfer ci-terne
Lâcher ce monde caserne
Ce trop lourd ennui quotidien
Et rire o vivre enfin.
Enfin s'élever,se mouvoir
Et se façonner,s'émouvoir;
Avec des enfants colorés
Enfin croire et partager
Marcher pour un bonheur vrai;
Au bout de la route trouver son cri
Enfin oui se découvrir inédit.
Ah déraison,délice...
En appeler à l'âme,en appeler aux lyres
Eclater les boyaux,brandir la tripe;
Dépouillé
Finir nature et avenirs.
Quelle oppression,quel supplice...
Toujours triomphent brides et borborygmes
Toujours règnent rentabilités,maléfices;
Ah illusions,serpents...
Y suer pour une issue n'y-ssue...fit pas
Et...hein?!? Que dites-vous?
Que la mort seule atteint le bout?
A l'éveil le défi
Le combat pour la vie.
"J'veux m'enfuir,j'veux partir
J'veux d'l'amour,du plaisir,d'la folie,du désir
j'veux pleurer,j'veux rire."
(B. Lavilliers)
S'obscurcit le ciel
Paupières noires
Un éclair. Un vague souvenir de l'espoir
Je me rappelle
Je me rappelle ton index pointé vers le liberté
Tu marchais devant
Barrières et oppression tremblaient
Le féminisme avait enfin un sens,un regard éclairé
Je me rappelle
Les rues cendrées de voiles,de noires effigies
Le soleil inondant peuple éveillé et jeunesse
Je me rappelle
Les promesses d'un Orient de lumière et de poésie
Je me rappelle
C'était hier.
S'obscurcit le ciel
Âmes pendues ou flagellées
A Téhéran,à Kaboul la rue étouffée par des sourates décivilisées.
